Pollution numérique : zoom sur l’empreinte carbone digital
Autrefois, les décisions informatiques reposaient principalement sur des critères liés au coût et au placement des charges de travail. La situation a désormais changé en raison de la menace pressante du changement climatique, qui peut avoir des conséquences parfois catastrophiques.
Le développement durable et la protection du climat sont devenus des priorités majeures pour les entreprises et on parle même aujourd’hui de pollution numérique. Au fil des années, l’empreinte carbone numérique a un impact de plus en plus important sur la gouvernance d'entreprise. En conséquence, les dirigeants au plus haut niveau des organisations doivent adapter les objectifs de leur entreprise pour tendre vers la neutralité carbone et contribuer activement à lutter contre le réchauffement de la planète.
Qu'est-ce que l'empreinte carbone numérique ?
L'empreinte carbone numérique, ou empreinte carbone digitale, fait référence à l'impact environnemental des technologies numériques et des activités en ligne. Ce concept fait notamment écho à l'émission de gaz à effet de serre (GES) et à la consommation d'énergie associées à l'utilisation et au fonctionnement des appareils, réseaux et services numériques. Elle recouvre les émissions de carbone générées tout au long du cycle de vie des technologies numériques. Fabrication, distribution, utilisation, mise au rebut : le concept de pollution numérique concerne toutes les étapes de vie du numérique.
Toutes nos activités en ligne ou sur nos appareils numériques contribuent à cette empreinte qui a un impact sur l'environnement. Selon Plan Be Eco :
- Si vous utilisez un service de streaming sur votre télévision pendant une ou deux heures tous les jours de l'année, vous consommez autant d'électricité que pour faire fonctionner votre réfrigérateur pendant six mois.
- L'empreinte carbone digital de Netflix était de 1,1 million de tonnes en 2020, soit l'équivalent d'une ville de 150 000 foyers.
- Parmi les réseaux sociaux, c'est TikTok qui pèse le plus en termes de pollution numérique. L'application émet pas moins de 2,63 grammes d'équivalent CO2 par minute pour chaque utilisateur actif. Le nombre de comptes enregistrés a déjà dépassé le milliard et elle génère donc une énorme empreinte carbone numérique.
La consommation d'énergie n'est pas la seule à entrer en ligne de compte lorsqu'il s'agit de l'empreinte carbone des entreprises. La consommation d'eau dans les datacenters est également problématique. Ainsi, les entreprises recherchent des solutions intelligentes pour réduire à la fois leur consommation d'énergie et leur consommation d’eau. Elles doivent également trouver des moyens de réduire les déchets électroniques, participant à la pollution numérique. Ici, il est question des appareils électroniques et autre matériel contenant des produits chimiques toxiques et des matières dangereuses. Le problème, c’est qu’en jetant ces objets, les produits dangereux peuvent s'infiltrer dans les nappes phréatiques et dans le sol.
La pollution liée à Internet et les émissions de carbone des datacenters doivent absolument être réduites. En effet, si l'empreinte carbone numérique n'est pas maîtrisée, de graves problèmes environnementaux sont à craindre.
Comment remédier à la pollution numérique en réduisant votre empreinte carbone digitale ?
Les organisations informatiques peuvent prendre plusieurs mesures pour remédier à la pollution numérique, notamment en réduisant leur empreinte carbone digitale. Voici quelques stratégies possibles.
Maîtriser sa consommation énergétique
Pour limiter leur empreinte carbone digitale, les entreprises peuvent bien sûr maîtriser leur consommation énergétique. Voici quelques conseils pour ce faire.
- Utilisez du matériel économe en énergie. Passez à des serveurs, des ordinateurs de bureau, des ordinateurs portables et des équipements de réseau économes en énergie. Choisissez des appareils qui consomment peu d'énergie en fonctionnement et optimisez les paramètres de gestion de l'alimentation pour réduire la consommation d'énergie durant les périodes d'inactivité.
- Réduisez votre consommation grâce à la virtualisation et au cloud computing. Consolidez les serveurs à l'aide de la virtualisation afin de réduire le nombre de machines physiques et leur consommation d'énergie. Adoptez le cloud computing, profitez des ressources partagées et des datacenters économes en énergie, permettant de réduire votre empreinte carbone numérique.
- Optimisez les opérations des datacenters. Mettez en place des systèmes de refroidissement efficaces, des techniques de gestion des flux d'air et un entretien régulier des systèmes de distribution d'énergie afin d'améliorer l'efficacité énergétique.
- Veillez à l'efficacité du stockage et de la gestion des données. Appliquez des techniques de déduplication et de compression des données afin de réduire les besoins en stockage et la consommation d'énergie. Adoptez des pratiques efficaces de gestion des données, telles que le stockage hiérarchisé et la gestion du cycle de vie des données.
- Mesurez et contrôlez votre consommation. Mettez en place des outils et systèmes pour mesurer et contrôler la consommation d'énergie, les émissions de carbone et l'impact global sur l'environnement. Fixez des objectifs, évaluez régulièrement les progrès réalisés et identifiez les points à améliorer.
Apprendre à changer ses habitudes pour réduire son empreinte carbone numérique
Réduire la pollution numérique ne se fera pas sans changement ! Dans les faits, les entreprises devront changer certaines de leurs habitudes pour limiter leur impact environnemental.
Les salariés peuvent tout à fait contribuer à cette réduction. Voici quelques idées pour y arriver :
- Encouragez le télétravail et le travail à distance. Le télétravail et le travail à distance peuvent réduire les émissions et la consommation d'énergie liées aux transports. Incitez vos équipes à utiliser la visioconférence et les outils de collaboration pour limiter les déplacements !
- Sensibilisez et formez vos employés. Sensibilisez vos employés à l'importance de la réduction de l'empreinte carbone numérique. Proposez des formations sur les pratiques économes en énergie et encouragez leur adoption.
En termes d’approvisionnement, les entreprises devront bien sûr se plier à quelques changements, tels que :
- L’adoption des énergies renouvelables. Investissez dans des sources d'énergie renouvelables telles que l'énergie solaire ou éolienne pour produire l'électricité des datacenters ou celle destinée à d'autres opérations informatiques. Considérez l'achat de certificats verts pour soutenir les projets d'énergie renouvelable et ainsi limiter la pollution numérique.
- La mise en place de pratiques responsables en matière de mise au rebut et de recyclage. Mettez en œuvre de véritables programmes de recyclage des déchets électroniques afin de mettre au rebut les équipements informatiques et électroniques de façon responsable. Respectez toujours les réglementations environnementales lors de la mise au rebut des déchets électroniques.
L’intégration de pratiques d'approvisionnement écologiques. Achetez en priorité des équipements informatiques économes en énergie et respectueux de l'environnement. Tenez compte de l'impact du cycle de vie complet des produits, de leur fabrication à leur mise au rebut en passant par leur utilisation.
Comment réduire la consommation d'énergie dans les datacenters ?
La consommation d'énergie des datacenters est l’un des principaux responsables de l’empreinte carbone digitale des entreprises. Voici quelques conseils pour créer un datacenter durable qui réduira la consommation d'énergie :
- Virtualisation et consolidation. Implémentez la virtualisation des serveurs pour optimiser l'utilisation des ressources et réduire le nombre de serveurs physiques. Cette consolidation réduit la consommation d'énergie en permettant à plusieurs machines virtuelles de fonctionner sur un seul serveur physique.
- Gestion énergétique. Utilisez les fonctions et outils de gestion énergétique pour optimiser la consommation d'énergie lors des périodes de faible demande ou d'inactivité. Mettez en place des technologies telles que l'ajustement dynamique de la tension, la fréquence d'horloge et la limitation de la puissance consommée par les serveurs.
- Stockage efficace des données. Mettez en œuvre des stratégies de déduplication, de compression et de stockage hiérarchisé des données afin de réduire les besoins en stockage et de limiter la consommation d'énergie, et donc la pollution numérique.
- Intégration des énergies renouvelables. Étudiez les possibilités d'intégrer des sources d'énergie renouvelable dans les opérations des datacenters. Installez des panneaux solaires, utilisez l'énergie éolienne ou alimentez les datacenters avec de l'énergie renouvelable provenant de sources externes.
- Contrôle et gestion de l'énergie. Déployez des systèmes de contrôle de l'énergie pour suivre et analyser la consommation des datacenters. Utilisez ces informations pour détecter et corriger les inefficacités, responsables de surconsommation, pouvant peser lourd dans une empreinte carbone digital
La pollution numérique liée à l'informatique
Les ordinateurs et l’informatique ont considérablement fait progresser notre quotidien et celui des entreprises. Toutefois, ces progrès ne sont pas sans conséquences. En 2021, les experts estimaient qu'il existait environ 7,2 millions de datacenters dans le monde. Ces datacenters jouent un rôle crucial pour répondre aux besoins informatiques croissants des entreprises, en permettant des opérations telles que :
- le stockage de données,
- la sauvegarde,
- la mise en réseau,
- les services d'e-mail,
- l'hébergement de sites web,
- et bien plus encore.
Le nombre de datacenters à lui seul pose un problème majeur en termes de pollution numérique. La taille des datacenters varie. Cependant,beaucoup sont de gigantesques installations hébergeant des milliers, voire des dizaines de milliers de serveurs. Ceux-ci consomment de l'électricité avec voracité, contribuant lourdement à l’empreinte carbone digitale. L'Agence internationale de l'énergie estime que les datacenters consomment environ 200 térawattheures (TWh) d'électricité par an, soit près de 1 % de la demande totale d'électricité dans le monde !
Les entreprises doivent faire face à l’augmentation des coûts de l’énergie et aux réglementations, davantage sensibles aux questions environnementales. Ainsi, elles sont contraintes de trouver des approches opérationnelles plus écologiques et plus durables.. Le stockage cloud, qui repose largement sur de gigantesques datacenters gérés par des hyperscalers, a un impact considérable sur l'environnement. La durabilité des services cloud dépend des efforts déployés par le secteur pour développer et adopter des pratiques opérationnelles plus économes en énergie.
Entre empreinte carbone digitale et responsabilité numérique : zoom sur le devoir des entreprises
La responsabilité numérique de l’entreprise désigne l’engagement d’une entreprise à mener ses activités numériques de manière éthique, responsable et durable. Elle recouvre les actions et les pratiques de l’entreprise liées :
- à l'utilisation des technologies numériques,
- à la confidentialité des données,
- à la cybersécurité,
- à l'impact sur l'environnement;
- aux considérations sociétales.
La responsabilité numérique de l'entreprise va au-delà de la simple conformité légale. En effet, elle implique des actions proactives pour répondre aux enjeux sociaux et environnementaux liés à l’empreinte carbone digitale et aux activités numériques.
Lutter contre la pollution numérique
Réduire son impact numérique est devenu une priorité pour de nombreuses entreprises, mais pas que ! En effet, les gouvernements prennent aussi des mesures visant à limiter la pollution numérique, dans une logique de développement durable. Voici quelques concepts intéressants qui y sont liés.
Le zéro émission nette
Le zéro émission nette est un concept aussi connu sous le nom zéro net ou neutralité carbone. Il désigne l'état d'équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre produites et les émissions de gaz à effet de serre éliminées ou compensées. Cela signifie que la quantité nette de dioxyde de carbone (CO2) et d'autres gaz à effet de serre rejetés dans l'atmosphère est égale à zéro ou nulle. La réduction des émissions passe par :
- la décarbonation,
- l'utilisation de sources d'énergie propres,
- l'adoption d'appareils économes en énergie,
- la diminution de l'utilisation des ressources en général.
Les pays du monde entier s'engagent à éliminer les gaz à effet de serre d'origine humaine par des mesures de réduction des émissions. Ceci dans le but de rétablir l'équilibre de l'atmosphère terrestre et d'enrayer le changement climatique. Certains pays, comme la France, visent la neutralité carbone d'ici à 2030, tandis que d'autres, comme les États-Unis, se fixent cet objectif à horizon 2050. Quelle que soit la date visée par le gouvernement, les entreprises contribuent à ce projet via leur empreinte carbone numérique.
La décarbonation numérique
La décarbonation numérique est le processus de réduction des émissions carbone et de l'impact environnemental liés aux technologies et aux activités numériques. Étroitement liée au concept d’empreinte carbone digitale, elle repose sur :
- l'adoption de pratiques durables,
- l'amélioration de l'efficacité énergétique,
- la mise en œuvre de mesures respectueuses de l'environnement tout au long du cycle de vie des technologies numériques, de leur production à leur mise au rebut, en passant par leur utilisation.
Les technologies peuvent elles-mêmes contribuer à cet effort. Ainsi, les communications numériques, l'analyse des données et les logiciels d'automatisation des systèmes aident les compagnies d'électricité à exploiter les réseaux électriques de manière beaucoup plus efficace, en limitant la pollution numérique.
ESG et pollution numérique : quel lien ?
Tout d’abord, les ESG désignent des critères environnementaux, sociétaux et de gouvernance. Ils servent à évaluer la durabilité et l'impact éthique d'une entreprise dans trois domaines clés :
- Le critère environnemental consiste à évaluer l'impact d'une entreprise sur l'environnement, soit son empreinte carbone numérique et non numérique. Il prend en compte des facteurs tels que les émissions carbone, la consommation énergétique, la gestion des déchets, l'utilisation de l'eau et les actions menées par l'entreprise en faveur de la préservation de l'environnement et du développement durable.
- Le critère social mesure l'impact de l'activité de l'entreprise sur les parties prenantes et la société dans son ensemble. Il recouvre des aspects tels que les relations avec les employés, les pratiques de travail, l'engagement communautaire, les droits de l'homme, la diversité et l'inclusion, la sécurité des produits et la satisfaction des clients.
- Le critère de gouvernance fait référence à la structure et aux pratiques des dirigeants et administrateurs d'une entreprise. Il comprend des critères tels que la composition du conseil d'administration, la rémunération des dirigeants, les droits des actionnaires, la transparence, la gestion des risques et le respect des normes éthiques.
Les investisseurs et parties prenantes ont pris conscience de l’importance des critères ESG. Ceux-ci peuvent avoir un impact sur la réussite financière de l’entreprise à long terme, ainsi que sur sa réputation. En tenant compte de ces critères, les investisseurs souhaitent identifier les entreprises qui adoptent des pratiques responsables et durables. Ils auront tendance à privilégier celles qui prennent des mesures pour :
- atténuer les risques (de la pollution numérique notamment),
- améliorer les performances,
- se conformer à des objectifs sociétaux plus ambitieux.
Comment Nutanix peut vous aider à réduire votre empreinte carbone numérique
Nous reconnaissons l'importance d'intégrer la durabilité dans tout ce que nous faisons. Cela commence par les produits et les solutions que nous développons.
Nutanix a été un pionnier dans le développement de l'infrastructure hyperconvergée (HCI). Elle permet aux organisations de faire converger toute la pile de datacenter, y compris le traitement, le stockage, la mise en réseau du stockage et la virtualisation, et de la déployer progressivement. La technologie HCI de Nutanix permet de réduire la consommation d'énergie, donc de limiter l’empreinte carbone numérique. Ceci passe par l’exploitation de la technologie de virtualisation logicielle et la conception web-scale, permettant de minimiser la quantité de ressources physiques nécessaires pour le traitement et le stockage. La conception physique du matériel élimine le besoin d'un SAN, ce qui permet de réduire l'empreinte physique. Nous avons également repensé les racks en augmentant leur densité de puissance au-delà des normes du secteur. Cela a permis d'améliorer la consolidation de 68 %.
Avec le HCI, vous pouvez donc exécuter vos charges de travail sur beaucoup moins de matériel. Ainsi, vous réduisez la consommation d’énergie, les émissions carbone et les déchets électroniques.
Nos solutions vous permettent de réduire l'espace physique des datacenters, la consommation d'électricité et la consommation d'eau. Il vous suffit finalement d'être notre client pour réduire votre empreinte carbone numérique et globale.